L’herbe jeune est un fourrage très digestible et permet de produire du lait à bon compte lorsque la ration est complétée de manière optimale. Le fourrage vert seul peut détériorer l’activité du rumen.
Une acidification excessive de la panse fait partie des troubles latents les plus fréquents dans l’exploitation laitière. Elle occasionne des pertes importantes (baisse de l’ingestion alimentaire, détérioration de l’activité microbienne, fourbure, baisse de l’immunité, troubles de la fécondité etc.).
On est aussi souvent confronté à un excès d’ammoniac, d’autant plus lorsque le sucre fait défaut : l’herbe jeune étant riche en protéine soluble, le rumen reçoit alors trop de protéines. Cet excès peut non seulement provoquer des troubles de la fécondité, mais encore réduire l’énergie à disposition car le foie doit recycler cet ammoniac et finalement provoquer des déjections croissantes au niveau de l’environnement. Un concentré avec capteur d’ammoniac est une aide intéressante (Diamond V S et saponines de Quillaya dans certains minéraux).
Il faut aussi veiller à l’apparition de tétanie d’herbage, qui est due à la consommation d’herbe jeune riche en potassium et pauvre en magnésium et cellulose. La tétanie d’herbage se manifeste le plus souvent par des tremblements et parfois des symptômes de la fièvre de lait. Il est important d’affourager un minéral riche en magnésium, afin d’éviter ces symptômes, et ce avant même la première mise en pâture (PhysiO® Bloc Mg et/ou PhysiO® Silver Mg en granulés).
En plus, durant l’affouragement en vert, il est très fréquent de constater des cas de : la variation de température, la pluie, l’herbe jeune riche en trèfle, et une mise à la pâture avec peu d’affouragement préalable favorise l’apparition de mousse dans la panse (cause de la météorisation). L’utilisation de Moruline® (spécialité reconnue contenant une part d’huile de foie de morue) réduit notablement le risque chez les ruminants.
Il est aussi un fait établi que les vaches produisant plus de 30 kg de lait par jour (primipares plus de 25 kg) ne peuvent plus couvrir totalement leurs besoins énergétiques via le fourrage vert, en raison de l’ingestion limitée d’herbe. Des aliments riches en amidon et en protéines Bypass (PAIA) sont alors nécessaires.
Compléter une bonne herbe de pâture très digestible par de bons fourrages appétibles
«La pâture c’est l’art de se faire rencontrer la vache et l’herbe au bon moment». Si les performances à la pâture baissent, il faut agrandir la surface ou, surtout dans les régions plus élevées, augmenter la part de ration donnée à la crèche (pâture à la mi-journée si l’ingestion alimentaire est insuffisante).
Il est également conseiller d’affourager davantage d’ensilage de maïs sur les exploitations utilisant les ensilages.
Pour les exploitations sans ensilage, il convient d’amener des fourrages riches en parois digestibles, et un mélange foin/regain pour assurer des apports nutritionnels appropriés. Nos produits complémentaires Structura, Fibramix, Fibramix Bio et Optifibre sont particulièrement adaptés à cette période de transition.
Il faut en parallèle veiller à un apport protéique par un concentré adapté!
Pour les vaches à hautes productions, avec une ingestion au pâturage souvent limitée, il est recommandé de leur présenter du fourrage frais, en veillant à éliminer régulièrement les restes.
Le choix de l’aliment de production n’est pas à négliger
Les fortes laitières, en parfaite condition, dont les taux butyreux et protéiques sont corrects, ont besoin d’un aliment complémentaire riche en énergie, contenant de l’amidon (notamment des flocons de céréales), et de précieuses protéines bypass (PAIA).
Pour mettre le plus de chances de son côté, il faut donc avoir une haute densité énergétique dans la ration, avec des quantités raisonnables d’aliment composé. Pour cela, il est courant d’utiliser un aliment combifloc® haute énergie contenant de la graisse stable dans le rumen. Quant aux rations mélangées, en cas d’un accès limité à la pâture, il convient également de les enrichir en énergie.
Stress thermique : veiller à minimiser la baisse de l’ingestion
Même si le début du printemps n’est pas encore source de gros stress thermique, mieux faut prévenir que guérir. Il est notamment conseillé d’améliorer l’indice de consommation avec des spécialités enrichies en levures, en soufre et en cobalt (2387 Microb Booster) et d’apporter un minéral enrichi en levures et en épices pour favoriser le système cardio-vasculaire (PhysiO® Bloc Freeze). En cas de grandes chaleurs, pour assurer un démarrage optimal à la pâture, il est judicieux de prévenir la cétose avec un starter adapté ou des sources de glucoformateurs rapidement disponibles (melior 2315, melior 2381, melior 2382 et Start Green).
Il paraît évident de répéter que l’eau est vitale pour les animaux ; il faut donc assurer un apport suffisant d’eau (jusqu’à 150 litres/vache/jour), et contrôler les débits !
Il est également connu qu’en cas de stress thermique les vaches rejettent beaucoup d’éléments par la sudation et par les urines : une augmentation de 20–25% des rations d’aliment minéral, d’oligoéléments et de sel bétail est vivement recommandée (ajouter des blocs en libre-service).
Pour tout conseil sur cette période de transition, nos conseillers melior sont à votre entière disposition.