Mécanismes
La fièvre du lait est une maladie métabolique qui apparaît la plupart du temps dans les 48 heures suivant le vêlage. Elle se traduit par une chute du calcium sanguin, souvent accompagné d’un taux de phosphore et magnésium faible. Les vaches touchées par la fièvre du lait sont la plupart du temps des vaches en troisième lactation ou plus. Le calcium est un constituant essentiel du squelette et du lait et joue un rôle dans la contraction musculaire.
Pour la régulation du calcium sanguin, la parathormone et la 1,25-dihydroxyvitamine D augmentent la quantité de calcium dans le sang en favorisant la libération du calcium osseux et l’absorption intestinale du calcium. Quant à la calcitonine, elle diminue la quantité de calcium dans le sang. Au tarissement, la vache doit recevoir suffisamment de magnésium, afin de stimuler la production de parathormone et de 1,25-dihydroxyvitamine D. Lors d’acidification de la ration, les apports en calcium devront être suffisamment pourvus et enfin il faut veiller à ne pas surdoser les apports en phosphore.
Symptômes
Les vaches qui ont une faible teneur en calcium dans le sang ont une mise-bas lente. Elles tremblent en se levant, elles ont une température corporelle <38.5 degrés et les oreilles froides. Elles sont en plus apathiques, elles ingèrent peu/pas de fourrage, elles ruminent très peu, elles ne boivent pas assez voire pas du tout. Les fèces sont épaisses. Les vaches atteintes sont également parfois sujettes aux rétentions placentaires.
Dans une forme plus avancée, si la vache reste couchée et ne peut plus se lever, elle positionne sa tête sur sa poitrine, elle peut tomber dans le coma. Il faut donc réagir rapidement en appelant le vétérinaire, car cela peut provoquer la mort de la vache !
Une vache qui démarre mal la lactation a plus de risque d’être sujette à de de l’acétonémie, des troubles de fécondité, des mammites et des métrites, etc.
Préventions
Offrir une ration adaptée aux vaches taries en tenant compte notamment de la BACA (bilan anions-cations). Veuillez à ce que la ration soit assez fibreuse et appétente. Durant cette phase, il est important que les vaches taries maintiennent un volume de panse. Contrôler le score de remplissage ruminal (idéal 4-5).
Minéralisez les vaches taries avec un minéral adapté au tarissement comprenant : des teneurs en macro et oligo-éléments adaptées, de la vitamine A, D3, E, du sélénium et beaucoup d’antioxydants.
Evitez de distribuer des rations trop riches en énergie aux vaches taries. Les vaches trop grasses sont plus sujettes à la fièvre du lait.
Donnez autant d’eau tiède après le vêlage que la vache en boit. Cela permet d’augmenter le volume de la panse et de stimuler l’appétit.
Les taries ont besoin de suffisamment de place à l’auge et de repos. Prenez garde que les vaches taries ont toujours un contact visuel avec le troupeau. Eviter de stresser les animaux.
Traitements
Il est impératif de poser un diagnostic clair avant de commencer la thérapie en calcium. Une vache qui reste couchée, ne signifie pas forcément que la vache est atteinte d’une fièvre du lait. Elle peut par exemple avoir une blessure physique, paralysie d’un nerf, etc. Lorsque le vétérinaire a diagnostiqué la fièvre du lait, il fera une infusion d’une solution riche en calcium, phosphore et magnésium.
Conclusion
Le coût économique de la fièvre de lait est important, de ce fait, mieux vaut prévenir que guérir.