Le rumen est le réacteur énergétique de la vache ! Des fourrages de base très digestes conçus pour les ruminants et des compléments adaptés aux performances garantissent son efficacité. Outre des glucides et des protéines rapidement et lentement dégradables dans le rumen, le phosphore rumen joue à cet égard un rôle déterminant. Avec d’autres minéraux, il est essentiel pour le travail optimal de la flore microbienne de la panse.
Ces minéraux doivent impérativement être apportés en quantités suffisantes et sous forme soluble. Les besoins des micro-organismes du rumen sont considérables et doivent être connus avec précision pour que l’affouragement puisse être optimisé avec des compléments minéraux.
On entend par phosphore rumen l’offre exacte connue de phosphore soluble alimentaire à disposition des micro-organismes du rumen. Avec nos aliments minéraux, il est possible d’ajuster le réacteur de manière optimale afin d’obtenir un dosage correct du phosphore rumen disponible, facteur souvent limitant dans l’affouragement du bétail laitier. Les modèles du rumen servent à contrôler et à optimiser l’efficacité du fonctionnement de la panse. Les anciennes modélisations ne prenaient en considération que les protéines et les glucides disponibles pour le rumen. Les nouveaux résultats de la recherche scientifique nous démontrent aujourd’hui que très souvent la solubilité des matières minérales, dans le rumen, est aussi un facteur limitant. Cela a du reste été validé par Agroscope au printemps dernier.
Notre nouveau système d’affouragement le démontre, car il vérifie et optimise également la solubilité des minéraux. Les exigences économiques incitent les éleveurs à une gestion rigoureuse. La synchronisation des apports les aident dans ce sens. Notre plan d’alimentation nous démontre quels sont les besoins réels nets pour l´entretien, la production et la gestation de l´animal, en fonction de la ration et des aliments concentrés affouragés. En minéraux, les applications scientifiques de l’INRA permettent de calculer les apports en calcium, phosphore, magnésium et sodium au niveau digestible. Le plan calcule également un bilan de phosphore soluble appelé le P-Rumen, ajusté précisément aux besoins en phosphore des bactéries de la panse.