Tant dans l’élevage laitier que dans l’engraissement de taureaux, les coûts des aliments de base représentent une part importante des coûts de production. Pour des raisons économiques, la part de maïs ensilage augmente donc depuis des années, en fonction du site, par rapport aux autres aliments grossiers. En raison de son importance dans la ration, il est important de ne pas sous-estimer le risque d’un ensilage de maïs contaminé par des mycotoxines.
Les principaux responsables des mycotoxines dans l’ensilage de maïs sont les champignons Fusarium. Ceux-ci se développent sur la plante pendant la phase de végétation et produisent une multitude de mycotoxines comme le déoxynivalénol (DON), la zéaralénone (ZEA), les fumonisines (FUM), l’aflatoxine (Afla), etc. Ces toxines peuvent nuire à la santé et aux performances de vos animaux.
Influences sur la formation de mycotoxines dans le maïs
Outre le choix des variétés et le respect des bonnes pratiques de culture, les conditions météorologiques pendant la croissance des plantes influencent considérablement la formation de mycotoxines ! Un climat chaud et humide, de longues périodes de pluie et de sécheresse, la grêle, etc. favorisent la formation de toxines de Fusarium. Une forte humidité de l’air autour de la maturité et de la récolte favorise non seulement les fusarioses, mais aussi les moisissures qui peuvent former des toxines de position pendant le stockage.
En tant qu’agriculteur, il faut donc être conscient que les phénomènes météorologiques peuvent s’accompagner d’une augmentation des mycotoxines.
Prévenez les mauvaises surprises !
Les mycotoxines sont un danger invisible. Les ruminants peuvent certes détoxifier une partie des mycotoxines dans le rumen, mais le passage plus rapide dans le rumen, influencé par l’élevage et l’alimentation, et les perturbations dues par exemple au manque d’eau, à l’acidose, à la cétose, etc. réduisent cette capacité et l’invalident en partie. Il en résulte une moins bonne utilisation de l’aliment, une fertilité réduite, une plus grande sensibilité aux maladies, etc.
C’est pourquoi une analyse des mycotoxines, de préférence déjà pendant la récolte, est un avantage décisif, car elle permet de prendre des mesures correctives à temps. En cas de risque accru, il est alors possible d’intégrer des liants et des désactivants de mycotoxines comme Mycofix® dans la conception de la ration afin de minimiser les effets néfastes. Votre conseiller melior vous aidera volontiers dans cette démarche et vous indiquera quels aliments sont équipés de Mycofix®.
Paramètre | Afla | ZEN | DON | T2-toxine | FUM |
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Nombre d’analyses | 14 | 14 | 14 | 14 | 14 |
% d’échantillons contaminés | 0 | 93 | 93 | 7 | 93 |
Charge moyenne (ppb) | 0 | 233 | 075 | 1 | 127 |
Médiane des échantillons contaminés (ppb) | 0 | 146 | 777 | 0 | 52 |
Valeur maximale (ppb) | 0 | 952 | 3832 | 15 | 589 |
Des analyses d’ensilages de maïs (tableau 2) effectuées en Suisse montrent qu’ils peuvent être contaminés en 2023, surtout par le DON et le ZEN.
Conclusion
- L’influence du temps et du climat sur la contamination par les mycotoxines est croissante.
- Le choix de variétés de maïs moins sensibles aux champignons et l’analyse des mycotoxines dans les principaux composants de l’aliment permettent une bonne gestion du risque de mycotoxines.
- L’utilisation de liants et de désactivants homologués, comme Mycofix® (disponible dans votre alimentation melior), permet de prévenir d’éventuelles baisses de performance et une sensibilité accrue aux maladies.
Texte : Jochen Wirges, dsm-firmenich