Les veaux sont particulièrement sensibles aux maladies respiratoires. Leurs poumons sont très petits par rapport à leur poids. De plus, ils ont un volume pulmonaire restreint, un défaut de suppléance entre les bronches et une absence d’immunité à leur naissance. Leur système respiratoire n’est que totalement développé à l’âge d’une année. Mais quelles sont les causes des pneumonies?
Causes: Les infections respiratoires sont des maladies multifactorielles. Parmi les causes les plus connues, on peut citer le manque de colostrum de qualité, une hygiène déficiente dans les box de vêlage et des veaux ou l’ingestion de liquide amniotique.
A cela se rajoute le mauvais climat d’étable qui se manifeste le plus souvent par une humidité de l’air trop élevée, des courants d’air, une mauvaise circulation d’air, une concentration en gaz nocifs (ammoniac), des changements de température, un manque de lumière et de volume d’air ainsi qu’une densité trop élevée.
D’autres événements tels que le transport, le changement d’alimentation, la formation de groupes ou le changement d’écurie sont sources de stress. Ils affaiblissent le système immunitaire souvent déficient. Les virus, les mycoplasmes et les bactéries sont également à l’origine des maladies respiratoires.
Diagnostic: Les veaux atteints de pneumonies peuvent présenter les symptômes suivants:
- refus de boire
- se tiennent hors du groupe
- difficulté à se lever
- apathie
- augmentation de la fréquence respiratoire
- toux
- ête positionnée vers le bas
- écoulement nasal purulent
- yeux qui coulent, croûtes purulentes sur les yeux
- oreilles vers le bas
- fièvre
Conséquences: Suite à une maladie respiratoire, l’éleveur peut constater une diminution du gain moyen quotidien, une augmentation du temps de travail et des frais vétérinaires supplémentaires. Le taux de mortalité peut s’avérer élevé. Une pneumonie chez un veau peut même retarder jusqu’à trois mois l’âge du premier vêlage avec des dégâts sur les poumons souvent irréversibles.
Prévention: La santé du veau commence déjà au tarissement en apportant un minéral spécial tarissement riche en vitamines et oligo-éléments, (par exemple sélénium) qui permettent de renforcer le système immunitaire du veau. Au moment de la naissance, il faut bien entendu veiller à l’hygiène du box de vêlage. Immédiatement après sa venue au monde, le veau doit boire au minimum 4 litres de colostrum, puis, trois à six heures plus tard, encore 1½ à 2 litres. La désinfection du nombril avec une solution iodée aide à diminuer les risques de pneumonie, car le nombril est une porte d’entrée des agents pathogènes. La désinfection est à pratiquer, au mieux, dans l’heure qui suit le vêlage, car le nombril est encore mouillé. Toujours en prévention, il faut mettre suffisamment de paille dans le box: le veau doit se coucher dans et pas sur la paille. Idéalement, ses pattes sont complètement cachées. Ce type de paillage est évalué grâce au «nesting-score». Une litière des veaux propre et sèche permet d’éviter la diffusion d’ammoniac. Enfin, le climat d’écurie et le stress sont à surveiller. On peut éventuellement vacciner les veaux avec un vaccin intranasal, possible à partir du 9e jour.